Activités passées de 2017


Sommaire

Samedi 2 décembre : déjeuner-débat sur Chateaubriand 

 

Samedi 14 octobre : atelier Chateaubriand à la Maison Chateaubriand.

 

Samedi 10 juin : journée d'études "génération excentrée" (Chateaubriand, Stael, Constant)

 

Vendredi 26 mai : pèlerinage à Chantilly.


Descriptifs des événements

Samedi 2 décembre 2017 : déjeuner débat

 

CHATEAUBRIAND OPPOSANT EN 1817

ACTUALITÉ DE MADAME DE STAEL

 

Paris le 27 octobre 2017

                                                                                  Chers sociétaires

            Selon une coutume inaugurée en 2012, nous vous invitons pour terminer l’année à nous retrouver pour un déjeuner convivial

le samedi 2 décembre 2017 à partir de 12 h 15 au Restaurant l’Ambassade d’Auvergne

22 rue du Grenier Saint-Lazare 75003 Paris

Métro : Etienne Marcel ou Rambuteau (sortie n° 4)

            Comme les années précédentes, ce déjeuner sera pour nous l’occasion d’évoquer un fait marquant de la vie ou de l’œuvre de Chateaubriand dont nous pouvons commémorer l’anniversaire, et d’en débattre entre nous. Cette année ce sera la publication chez l’imprimeur-libraire Le Normant, dans les derniers jours de décembre 1817, d’une brochure de 64 pages Du système politique suivi par le ministère.

            Cette brochure est, évidemment, moins connue que celle de septembre 1816, De la monarchie selon la Charte, que nous avons commentée l’an dernier. Elle n’en est pas moins fort intéressante et d’un style très brillant. Il vaudra la peine de relire certains de ses passages en expliquant le contexte de sa rédaction.

Sa publication faisait suite à une année au cours de laquelle Chateaubriand, toujours membre de la Chambre des pairs, mais destitué de son titre de ministre d’Etat, privé donc des appointements correspondants, avait dû faire face à de grandes difficultés financières, abandonner, pour la mettre en vente, sa demeure de la  Vallée-aux-Loups, errer avec son épouse Céleste de château en château, accueillis tous deux chez des parents ou des amis (à Montboissier, Montgraham, Lonné), avant de pouvoir s’abriter pour l’hiver dans un appartement peu confortable de la rue du Bac. Avec ses amis du parti ultraroyaliste, Chateaubriand était entré, après les élections de septembre 1816, dans l’opposition au ministère du duc de Richelieu. Un rapprochement aurait été possible car souhaité par le duc de Richelieu. Mais celui-ci, tout à la conduite de la politique étrangère, laissait celle de la politique intérieure au ministre de la Police, le duc Elie Decazes, favori de Louis XVIII, qui souhaitait, lui, réduire à l’impuissance le parti royaliste et multipliait à son égard les mesures individuelles hostiles et vexatoires. Chateaubriand intervint plusieurs fois à la tribune de la Chambre des pairs. Il retiendra plus tard pour ses Œuvres complètes deux grands discours de cette période, l’un du 22 février sur la liberté de la presse, l’autre du 21 mars sur la vente des forêts domaniales. La nouvelle brochure de Chateaubriand ripostait à un discours offensif de Decazes, prononcé le 15 décembre à la tribune de la Chambre des députés, contre Villèle et les royalistes.

            Nous aurons l’occasion de revenir plus en détail, le 2 décembre 2017, sur ce contexte politique avec l’aide de notre ami Olivier Tort, maître de conférences à l’Université d’Arras, pour qui ces débats du début de la Restauration, qui ne sont pas sans rappeler une certaine actualité, n’ont plus de secrets. En attendant ce jour, je vous invite à relire les pages que Jean-Claude Berchet a consacrées dans sa biographie de Chateaubriand à ce qu’il a appelé « la terrible année 1817 » (Paris, Gallimard, 2012, pages 589-602). 

            Cette année 1817 fut aussi, vous le savez, l’année de la mort de Madame de Staël. Revenue à Paris en novembre 1816, elle avait revu ses nombreux amis, dont Chateaubriand et Madame Récamier. Frappée en février par une attaque et un début de paralysie lorsqu’elle se rendait à un bal chez Decazes, mais conservant toute sa lucidité et sa faculté de parole, elle reçut Chateaubriand à plusieurs reprises et elle l’invita le 28 mai à un diner, qu’elle ne put présider, mais où il fut placé à côté de Madame Récamier. Elle devait mourir le 14 juillet, après plusieurs mois douloureux, laissant inachevés deux grands livres qui seront publiés par ses héritiers en 1818 (Considérations sur les principaux événements de la Révolution française) et en 1820 (Dix années d’exil).

            Chateaubriand a rappelé, en termes émouvants ces derniers moments de la vie de Madame de Staël, dans le Livre sur madame Récamier qui fait partie des morceaux retranchés du texte définitif des Mémoires d’outre-tombe : « Un matin j’étais allé chez elle, rue Royale… Mme de Staël à demi-assise était soutenue par des oreillers. Je m’approchai et quand mon œil se fut un peu accoutumé à l’obscurité, je distinguai la malade. Une fièvre ardente animait ses joues. Son beau regard me rencontra dans les ténèbres, et elle me dit : « Bonjour, my dear Francis. Je souffre, mais cela ne m’empêche pas de vous aimer. » Elle étendit sa main que je pressai et baisai » (MOT, édition J. C. Berchet de la Pochothèque, tome 2, p.1363).

            L’année 2017 a vu plusieurs colloques sur l’œuvre de Mme de Staël. Notre Société a été heureuse de participer à cette commémoration lors de son colloque annuel du 10 juin 2017 sur Une génération excentrée. Nous reviendrons le 2 décembre sur tous ces travaux pour tenter d’en dresser un bilan. Nous serons assistés pour ce faire par Stéphanie Genand, présidente de la Société des Etudes Staëliennes, à qui nous devons l’achèvement de l’édition de la Correspondance générale de Mme de Staël et un beau livre paru tout récemment chez Droz : La Chambre noire, Germaine de Staël et la pensée du négatif.

            Nous vous invitons à vous inscrire sans retard auprès de notre trésorier,

 

M. Jean-Claude Gros, 58 rue Monsieur le Prince, 75006 Paris

La participation aux frais est de 58 euros. Le chèque de paiement est, bien sûr, à libeller à l’ordre de la Société Chateaubriand. Nous vous demandons instamment de bien vouloir vous inscrire avant le 25 novembre.

 

En attendant le plaisir de vous revoir, nous vous prions de bien vouloir accepter l’expression de nos meilleurs sentiments.    

 

Guy Berger

 

    


Samedi 14 octobre 2017

Atelier Chateaubriand 

Animé par Jean-Marie Roulin

 

à la Maison de Chateaubriand

87, rue Chateaubriand – 92290 Châtenay-Malabry

RER B : Station « Robinson ».

 

PROGRAMME               

 

9 h. 30  Accueil des participants par Bernard Degout, Directeur de la Maison de Chateaubriand.

 

Hugo SERT (Université Paris 7) :

« De la marche à la marge. Poétique du corps en mouvement de Rétif à Nerval. »

Marie-Bénédicte DIETHELM (Société Chateaubriand) :
« Éditer une correspondance : Chateaubriand, Alexandre de Humboldt, Claire de Duras ».
Bernard DEGOUT (Maison de Chateaubriand) :
« Des Mémoires d’outre-tombe aux Nuits américaines : un retour à Rousseau ».

Jean-Claude BONNET (CNRS – CELLF, Paris-Sorbonne) :

« Des Lumières au romantisme ».

 

 Contact  Jean-Marie Roulin : jean.marie.roulin[arobase]univ-st-etienne.fr


 

10 juin 2017 : Journée d'études "Génération excentrée : Chateaubriand, Staël, Constant"

 

 

Journée d’étude organisée par la « Société Chateaubriand » et la « Société des études staëliennes »

 

à la Fondation Napoléon

7, Rue Geoffroy-Saint-Hilaire, 75005 Paris (Mo « Saint-Marcel » ou « Censier Daubenton »)

 

Programme

 

10 h.    Accueil des participants et ouverture de la journée par Guy Berger, président de la « Société Chateaubriand » et Stéphanie Genand, présidente de la « Société des études staëliennes ».

           

Stéphanie Genand et Jean-Marie Roulin : « Génération excentrée : Chateaubriand, Constant, Staël »

 

10 h. 30   « Penser une époque bouleversée » ­

Présidence : Jean-Claude Bonnet.

Olivier Ritz (Université de Paris 7 – Denis Diderot) : « L’expérience du bouleversement : penser la Révolution après Thermidor. »

Stéphanie Genand (Université de Rouen) : « ‘Explique[r] le problème de l’homme’ (Lettre à Fontanes) : retour sur la querelle de la perfectibilité ».

Guy Berger (Président de la Société Chateaubriand) : « Chateaubriand et Benjamin Constant devant la "société industrielle" ».

 

12h. 30 Fin de la matinée

 

14 h. 30 « Excentrements de l’écriture »

Présidence : Fabienne Bercegol.

Michel Delon (Université de Paris IV – Sorbonne) : « L’individu réduit à son nom de baptême ».

François Rosset (Université de Lausanne) : « Le moi excentré de Benjamin Constant dans les écrits personnels » 

Jean-Marie Roulin (Université de Saint-Étienne) : « La pulsation du quotidien ».

 

 

IMPORTANT

 

Pour des raisons de sécurité et d’organisation, il est indispensable de vous inscrire avant le 31 mai 2017. Par courriel à :

jean.marie.roulin@univ-st-etienne.fr   OU    presidence@stael.org

 

 

Celles et ceux qui n’auraient pas accès à un courrier électronique peuvent s’inscrire en écrivant à : Mme Michèle Leforestier, 79, av. de Breteuil, 75015 Paris.


 

26 mai 2017 : pèlerinage de l'Ascension à Chantilly

 

Chers sociétaires,

            Nous vous invitons, cette année 2017, à nous rendre pour notre traditionnel pèlerinage de l’Ascension à Chantilly pour visiter le château, les grandes écuries, le parc et la forêt en souvenir du séjour que Chateaubriand fit dans cette ville du 28 octobre au 9 novembre 1837.

            Le domaine de Chantilly n’a cessé d’appartenir depuis le Moyen-âge à de grandes familles proches des monarques qui ont régné sur la France. Il ne reste aujourd’hui de la forteresse médiévale construite par les Orgemont au XIVe siècle que la base des sept tours baignant dans les douves. Les Montmorency qui en héritèrent en 1484 la transformèrent en château de la Renaissance. Ils y firent notamment construire le Petit Château par l’architecte Jean Bullant, l’architecte d’Ecouen, ainsi que la Capitainerie et la Maison de Sylvie. Ces constructions ont subsisté. Confisqué un moment par le roi Louis XIII en 1632, après la révolte et l’exécution d’Henri II de Montmorency, le domaine revint en 1643 aux Condé, la sœur d’Henri II de Montmorency ayant épousé Henri II de Bourbon, troisième prince de Condé. Le fils de ce dernier, Louis II de Bourbon Condé, dit le Grand Condé, le vainqueur de Rocroi, de Lens et de Seneffe, en fit un lieu de fêtes et y réunit un cercle littéraire que fréquentèrent La Fontaine, La Bruyère, Bossuet, Racine, Boileau, Mme de La Fayette, Mme de Sévigné et Molière, qui put y donner Tartuffe. Ce sont les Condé qui, au XVIIIe siècle, firent édifier le Grand Château par Mansart et Aubert, les Grandes Écuries, le Jeu de paume, le Hameau. Mais après le départ en émigration des Condé dès juillet 1789, le domaine fut mis sous séquestre en mai 1792 et vendu par lots. À partir de 1799, le Grand Château, qui avait servi de prison sous la Terreur, fut même livré à des démolisseurs pour servir de carrière de pierres et rasé.

            Lorsque le prince Louis-Joseph de Bourbon Condé (1736-1818) revint d’émigration en 1814 et 1815, il put rentrer en possession de Chantilly, restaurer les bâtiments qui demeuraient et obtenir la restitution de ses collections d’œuvres d’art qui avaient été saisies. Son fils, Louis-Henri-Joseph de Bourbon Condé (1756-1830), resté sans héritier, légua ses biens à son petit-neveu et filleul, Henri d’Orléans, duc d’Aumale (1822-1897), cinquième fils du roi Louis-Philippe. Sous la Monarchie de Juillet, le duc d’Aumale, brillant militaire, vécut surtout en Algérie, dont il devint gouverneur général, puis il dut quitter la France après la révolution de 1848. Revenu en France en 1870, il s’installa à Chantilly, fit reconstruire le Grand Château de de 1875 à 1885 par l’architecte Honoré Daumet, y créa le Musée Condé pour abriter les collections qu’il avait enrichies lors de son séjour en Angleterre et, ayant perdu ses deux fils, légua le domaine en 1884 à l’Institut de France dont il était membre depuis 1871.  

            C’est donc le domaine restauré par le duc d’Aumale mais contenant de nombreux éléments remontant à la Renaissance et au XVIIIe siècle, riche d’un musée contenant d’exceptionnelles œuvres d’art, que nous pouvons visiter aujourd’hui.

            Chateaubriand séjourna à Chantilly en 1837 dans des circonstances que nous avons rappelées en présentant dans le dernier numéro de notre Bulletin (numéro 59) trois lettres à Madame de Chateaubriand datées des 1er, 2 et 4 novembre 1837. Parti pour Dieppe, il s’était arrêté à Chantilly pour pouvoir achever tout à loisir le manuscrit du Congrès de Vérone qui sera publié l’année suivante, fuir l’atmosphère funèbre de l’Infirmerie Marie-Thérèse et se promener dans la forêt. Rappelons que ce séjour nous est aussi connu par deux lettres à Madame Récamier datées du 31 octobre et du 6 novembre 1837 qui ont été publiées par Maurice Levaillant et Emmanuel Beau de Loménie en 1951. Au livre XVI des Mémoires d’outre-tombe, Chateaubriand datera de Chantilly les pages, sans doute esquissées en 1837, où il évoquera la mort du duc d’Enghien en 1804 : « Revenant le long des haies à peine tracées, la pluie m’a surpris ; je me suis réfugié sous un hêtre : ses dernières feuilles tombaient comme mes années ; sa cime se dépouillait comme ma tête ; il était marqué au tronc d’un cercle rouge, pour être abattu comme moi. Rentré à mon auberge, avec une moisson de plantes d’automne et dans des dispositions peu propres à la joie, je vous raconterai la mort de M. le duc d’Enghien, à la vue des ruines de Chantilly ».

 

Le programme de notre journée sera le suivant :

 

9 h 45 : Rendez-vous Place Joffre, devant l’École Militaire et Statue du Maréchal Joffre, où nous attendra le car de la Société Joncs Marins Voyages.

11 h 15-13 h : Visite guidée du Château et du Musée Condé.

13h- 14h : Visite libre des Grandes Écuries, des Jardins ou du Château.

14 h 15-15h 45 : Déjeuner dans le restaurant de la Capitainerie (dans les cuisines de Vatel).

16h-17 h : Promenade en car dans la forêt vers les étangs de Commelle.

17 h 15 : Retour du car vers Paris, arrivée Place Joffre autour de 18 h 20.

 

Inscription et participation aux frais

Une participation aux frais de 75 euros par personne est demandée (elle comprend le transport par car, le repas, les droits d’entrée et la visite guidée). Prévoir 60 euros pour ceux qui se rendraient à Chantilly par leurs propres moyens.

Inscription préalable obligatoire et paiement par chèque libellé à l’ordre de la Société Chateaubriand à adresser avant le lundi 8 mai 2017 à M. Jean-Claude Gros, trésorier de la Société Chateaubriand, 58 rue Monsieur le Prince, 75006 Paris.


 

 

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE

 

SAMEDI 11 MARS 2017

 

ECOLE NORMALE SUPERIEURE, 45 rue d’Ulm-75005 PARIS

Salle Dussane

Métro Luxembourg

 

 

14 H 30 : ASSEMBLEE GENERALE STATUTAIRE

·      Allocution d’ouverture par le Président.

·      Rapport moral par les Secrétaires généraux (activités de l’année 2016 et programme d’activités de 2017, projets pour les années à venir et notamment pour 2018).

·      Rapport financier par le Trésorier : approbation des comptes de l’exercice 2016, quitus donné au Trésorier, budget de l’année 2017.

·      Discussion et questions diverses relatives aux activités et aux finances de la Société.

 

15 H 30 : CENT QUATRE VINGT CINQUIEME REUNION DE TRAVAIL

 

·      Dominique CIAVATTI : Les prisons de Chateaubriand.

·      Patrizio TUCCI : Chateaubriand, le Moyen Age comme patrie.

·      Hans-Peter LUND : Camus et Chateaubriand.

 

XXX

 

En cas d’absence à l’Assemblée générale, nous vous serions obligés d’adresser un pouvoir à notre Trésorier : M. Jean-Claude GROS, 58 rue Monsieur le Prince, 75006 Paris, en même temps que le règlement de votre cotisation pour 2017.

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